Div Yezh Landerne

Les tests montrent que les bilingues travaillent plus vite mais ont en plus une activité cérébrale moins intense. Bernard Demoulin

Les enfants bilingues ont besoin d’une activité cérébrale moindre pour exécuter les mêmes tâches que les enfants unilingues, montre une enquête menée par une chercheuse de la VUB (Vrije universiteit Brussel).

Dans sa thèse de doctorat, Katrien Mondt a étudié le comportement de 26 enfants bilingues et unilingues âgés de 7,5 à 11 ans en leur faisant passer des tests en calcul, connaissance de la langue et attention.

Les enfants devaient notamment reconnaître, sélectionner et classer des mots. Les enfants bilingues effectuaient les tâches en néerlandais et en français. Leur activité cérébrale a été mesurée à l’aide d’un scanner.

Les tests montrent que les bilingues travaillent plus vite mais ont en plus une activité cérébrale moins intense. Les résultats montrent aussi que les enfants qui sont devenus bilingues très jeunes car l’on parle deux langues à la maison sont encore plus rapides que les enfants bilingues qui sont inscrits dans des écoles bilingues.

Les enfants plurilingues n’ont des problèmes que pour les tests de connaissance de la langue lorsqu’ils doivent utiliser les connaissances peu utilisées ou qui seront apprises plus tard.

Katrien Mondt plaide pour l’enseignement en plusieurs langues, de préférence à un très jeune âge. « Dans l’enseignement maternel, la communication prime sur les fautes de langue et de grammaire. Il est par ailleurs connu de longue date que le cerveau des jeunes enfants est plus malléable pour l’apprentissage d’une seconde langue », souligne-t-elle.

La VUB estime que ces résultats sont importants. « Elle montre une fois de plus que l’enseignement dans plusieurs langues est un plus, de préférence à un jeune âge », dit l’université flamande de Bruxelles.

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mercredi 1er mars 2006

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